Aujourd’hui, laissez moi vous parler de Nina Simone.
Parceque j’aime les femmes, leurs tempéraments, leurs caractère et leurs sensibilités.
Alors pourquoi ne pas vous rédiger un article sur ces femmes de caractères, qu’elles ait eu une vie dramatique ou heureuse. Qu’elles soient icônes ou juste de passage dans une pèriode de l’histoire. Des lignes d’écriture pour nous évader un peu et peut être en apprendre plus sur des noms qu’on entend mais dont on ne sait rien?
Nina Simone, grande icône de musique Afro-Africaine
« You’ve got to learn to leave the table when love’s no longer being served”
“Il faut apprendre à quitter la table quand l’amour n’est plus servi”
Chanteuse, musicienne et compositrice, cette femme aux multiples talents a influencé une grande partie des artistes contemporains.
La naissance d’une amoureuse de la musique
Tout commence le 21 février 1933 en Caroline du Nord, aux États-Unis avec la naissance de l’artiste de son vrai nom, Eunice Kathleen Waymon.
Attirée déjà de son plus jeune âge par la musique classique, à six ans elle commence à jouer du piano, rêvant de devenir une grande pianiste, mais les préjugés ethniques ralentissent ces ambitions.
De pianiste concertiste, elle se tournera vers le jazz, la soul, le blues, le gospel et bien d’autres styles. Puis elle intègrera la chorale de l’Église pour compléter ces prouesses.
A douze ans, cette enfant prodige donne son premier récital classique, lors de ce récital, un incident survient. Ces parents assis au premier rang doivent laisser leurs places à des blancs et se retrouvent au fond de la salle. À cet instant, Nina contribuera à son mouvement pour les droits civiques en refusant de jouer si ses parents ne reprennent pas leurs places.
Les débuts de la musicienne
Mrs Miller, patronne de sa mère remarque la jeune fille et lui conseille de l’encourager à percer dans la musique. Elle lui finance pendant un an ces cours de piano et la présente à Miss Mazzy, qui la prend aussitôt sous son aile.
Pendant six ans, tous les samedis matin elle se rendit chez Miss Mazzy et jouera plus de trois heures par jours du piano, en vue de devenir <<première concertiste classique noire en Amérique>>, elle travaillera durement pour y parvenir.
En 1945, Nina Simone entra dans un pensionnat pour enfants noirs surdoués après que Miss Mazzy est déclarée qu’elle n’avait plus rien à lui apprendre. La jeune fille en sortira Major de sa promotion en 1950.
Par la suite, grâce au soutien financier de ses proches et de ceux qui la côtoient, elle partira pour New York, afin de passer l’examen d’entrée pour l’Institue Curtis qu’elle préparera pendant des mois.
Seule femme noire de la promotion, elle ne réussira pas le concours d’entrée. Mais cette musicienne est une battante, elle ne se laissera pas déstabiliser et prend une place d’assistante auprès d’un photographe. Ce travail lui permettra de s’autofinancer des cours avec Vladimir Sokhaloff.
La naissance de Nina Simone
Peu de temps après, elle quitte son travail pour un poste de pianiste-accompagnatrice d’un professeur connu. Un an après, elle décide de s’installer à son compte en emportant quelques élèves de son ancien employeur. Cette période de sa vie reste une période rude pour Nina, mais elle lui permet de rester indépendante. Pour continuer à payer ses cours avec le professeur Sokhaloff, elle effectue des représentations au piano au Midtown Bar & Grill en travail saisonnier, puis se verra contrainte de chanter.
C’est alors qu’elle prendra le pseudo de « Nina Simone » pour cacher son activité à ses parents. Nina qui signifie petite fille en espagnol, surnom donné par un petit ami. Et Simone pour l’actrice Simon Signoret.
Peu à peu l’artiste impose son style en mélangeant blues, le jazz et de musique classique. Elle choisit alors de se concentrer sur ces prestations et ses cours avec Sokhaloff et abandonne ses élèves.
Elle décide donc de dire la vérité à ses parents en leur expliquant d’où vient l’argent qu’elle leur envoie. Ces derniers décident de couper les derniers liens qu’ils entretiennent avec leur fille, à cause de ce qu’ils considèrent « la musique du diable ».
Après sa troisième saison au Midtown Bar & Grill, sa carrière va pourvoir débuter. Elle rencontre un agent artistique new-yorkais impressionné par son talent. Jerry Fields qui lui propose un contrat avec l’exclusivité, verra sa proposition acceptée par Simone.
Elle jouera dans de nombreux clubs et y fera de belles rencontres dont le guitariste Alvin Schackman, avec qui elle signera ensuite chez le label Betlehem Records.
« Litle girl blue » sera son premier album sortie en 1957 qui connaitra un grand succès et sera vendu à plus d’un million d’exemplaires.
L’ascension de l’artiste militante
Après son succès, Nina SImone signe avec la maison de disque Colpix Records qui s’en suit par une série d’album, studio et live.
En 1961, elle épouse un détective de la police nommé Andrew Stroud, qui deviendra plus tard son manager. En 1962, vient la naissance de leur fille Lisa Celest Stroud.
Par la suite, la chanteuse va affirmer sa conscience politique en se produisant au « National Association for the Advancement of Colored People » , en chantant dans le stade d’une université noire et en suivant à la télévision la marche sur Washington pour l’emploi et la liberté où Martin Lutter King a prononcé « I have a dream ».
En 1964, elle quitte Colpix pour le néerlandais Philips qui changera ses contenus d’enregistrements, pour la première fois elle aborde ouvertement l’inégalité raciale qui est très répandue à cette période aux États-Unis.
C’est à partir de ces nouveaux enregistrements que Nina intègre un message pour les droits civiques.
En mars 1965, elle participe à la marche de Selma à Montgomery.
Certaines de ses chansons se voient interdites sur certaines radios, même à l’apogée de sa carrière, ces titres ne sont pas en haut des classements, mais les concerts restent plein.
Le repos de la militante
Malgré ça, son fort caractère lui vaut une réputation de divas capricieuse, fâchée avec le système, elle décide de quitter les États-Unis en 1970 pour la Barbade. Son mari et agent Andrex Stroud qui gère ces fiances, prend son départ comme un désir de divorce. De retour aux États-Unis, elle apprend qu’elle est recherchée par le service des impôts impayés. Elle repart donc pour Barbade, où commenceront ses voyages.
Femme battante avant d’être artiste, victime du racisme pendant son enfance et de violences conjugales après son mariage, se rebellant contre les violences policières comme celle du Ku Klux Klan, elle sera marquée par un trouble bipolaire déclaré plus tard. En 1986, elle est hospitalisée de force.
Par la suite, elle partira au Libéria pendant deux ans, puis passera par la Suisse et les Pays-Bas pour s’installer en France en 1992. Elle continuera de se produire, mais sur des petites scènes dans des salles plus intimes.
Elle fera des réalisations un peu partout dans le monde, dont sa dernière représentation en 2002 en Pologne.
Nina se sera battue pendant des années contre la souffrance d’un cancer du sein qui l’emporte le 21 avril 2003 à son domicile à Carry-le-Rouet dans les Bouches du Rhône
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